C’est un fait maintenant établi : la vidéo se place au cœur d’une stratégie de référencement SEO de qualité. Le référencement vidéo donne, en effet, l’opportunité d’optimiser la visibilité de votre site et son placement dans les résultats des moteurs de recherche, tout en améliorant l’image (donc la réputation web) de votre entreprise. Mais quelles sont les règles à connaître pour un référencement vidéo pertinent ?
De la vie d’une vidéo sur Internet
Depuis le lancement de son algorithme Colibri (« Hummingbird ») en 2014, Google a fait de l’exigence de qualité une notion phare du référencement naturel. Dans le but d’apporter à ses internautes des réponses toujours plus pertinentes, Google a ainsi axé ses résultats sur des contenus de qualité multimédia et cross-canal.
Pour être visible sur les moteurs de recherche, il faut se donner les moyens d’occuper la première place. Pour cela, tous les outils mis à disposition sont bons à prendre : référencement naturel et social, référencement payant, et désormais référencement vidéo. Car, vous le savez, c’est la présence qui compte. Une présence à la fois quantitative et qualitative.
Pourquoi la vidéo s’impose dans les résultats
Quand un internaute effectue une recherche sur Google, c’est tout un panel de résultats qui s’affiche devant ses yeux : des sites textuels bien sûr, mais aussi des actualités, des images, et des vidéos. Le texte seul a perdu de sa superbe.
Aidée par son format vignette – sous la forme d’une image fixe – la vidéo occupe une place plus importante à l’écran, en plus du texte de présentation qui l’accompagne. Dans un premier temps, elle attire donc plus aisément le regard de l’internaute. Dans un second temps, elle attise sa curiosité.
Et dans un troisième temps, elle se propose de résumer en quelques minutes ludiques une information que l’internaute n’a plus envie d’obtenir au fil d’une longue et fastidieuse lecture. Dans un monde où le lecteur est surtout un utilisateur, le gain pédagogique représenté par la vidéo résonne comme la solution miracle : à la fois précise et brève.
Ajoutons que le référencement vidéo sera certainement de plus en plus pris en compte, quelle que soit la mise à jour Google future. Et qu’il deviendra indispensable de se positionner sur ce secteur.
Les avantages d’un bon référencement vidéo
Un bon positionnement de sa vidéo permet de :
- Capter un trafic intéressé par vos produits et services ;
- S’assurer que vos visiteurs soient bien informés sur vos produits et services ;
- Gagner en parts de marché ;
- Améliorer votre notoriété sur le web ;
- Gagner en visibilité dans les moteurs de recherche et sur les réseaux sociaux ;
- Augmenter le taux de conversion des internautes sur votre site ;
Les bienfaits de la vidéo pour le référencement vidéo
Quand on parle de l’utilité du référencement vidéo, il est bon d’avoir en tête quelques chiffres concernant la place occupée par le visionnage des vidéos sur Internet :
- Google et YouTube détiennent 58% du marché de la recherche des internautes ;
- 96 vidéos sont regardées par mois en moyenne par chaque utilisateur de YouTube ;
- 43% des internautes qui ont regardé une vidéo visitent ensuite le site source ;
- La vidéo vous donne 50 fois plus de chances d’apparaître sur Google par rapport à une simple page ;
- Facebook est classé 2e dans la liste des diffuseurs de vidéos, après YouTube : son potentiel est donc énorme ;
- Le taux de conversion des ventes, sur un site de e-commerce, est 300% plus élevé avec une vidéo.
À propos de l’intérêt d’un bon positionnement sur YouTube, maintenant, jetez un œil à ces chiffres :
- C’est le 3e site le plus visité au monde ;
- Il représente entre 3 et 4% des pages vues dans le monde ;
- Il compte 1 milliard d’utilisateurs réguliers depuis 2013 ;
- Son interface se décline en 61 langues pour 75 pays ;
- Plus de 300h de vidéos sont uploadées à chaque minute ;
- Le nombre d’heures de visionnage mensuelles augmente de 50% chaque année ;
- Rien que la page d’accueil reçoit 2,7 millions de visiteurs uniques par jour en France ;
- Le nombre de vidéos mises en ligne en 60 jours est supérieur au nombre de vidéos diffusées par les trois principales chaînes américaines en 60 ans !
Et des chiffres étonnants de ce genre, YouTube en fournit des dizaines depuis quelques années, prouvant de fait la popularité immense de cette plate-forme et l’intérêt grandissant porté par les internautes à l’outil vidéo. En somme, la vidéo, pour une visibilité optimale, n’est plus une option.
Une vidéo, oui, mais bien référencée !
Attention, toutefois, car il ne suffit pas de produire une vidéo cheap, en quelques minutes, en prenant pour décor la salle de réunion au bout du couloir, pour espérer attirer les clics des internautes. Il s’agit de construire un film original, intéressant, réalisé avec des outils professionnels, et proposant un contenu de qualité. Sinon, le Colibri Google ne chantera pas pour vous !
Une fois la vidéo produite, il faut qu’elle soit correctement référencée. Pour cela, il faut respecter quelques fondamentaux :
- Choisir les bons mots-clés, et cibler ceux qui sont réellement cherchés par les internautes ;
- Intégrer les mots-clés aux scénarios de vos vidéos, ainsi que les mots associés et les synonymes ;
- Réaliser des vidéos à forte valeur ajoutée : c’est la clé pour améliorer leur référencement. Comptez au moins 3 ou 4 mn avec un contenu riche ;
- Trouver un titre optimisé avec des mots-clés et rédiger une bonne description ;
- Ne pas négliger l’importances de « tags » sur YouTube ;
- Ajouter des sous-titres à votre vidéo (YouTube se propose de vous traduire lui-même le texte, mais mieux vaut importer son propre fichier avec mots-clés) ;
- Intégrer des annotations à vos vidéos, comme dans les clips diffusés dans les émissions spécialisées qui donnaient des renseignements sur le tournage ou le contexte de la chanson. Ces annotations sont cliquables et peuvent renvoyer à des contenus. Il faut néanmoins veiller à ne pas devenir trop intrusif ;
- Développer une playlist, avec un titre soigneusement choisi, contenant toutes vos vidéos ; et, pour remplir cette liste, produire plusieurs vidéos sur un même thème pour augmenter sa visibilité ;
- Obtenir des liens externes – une constante du référencement sous toutes ses formes. D’abord, il faut partager les vidéos sur les réseaux sociaux et créer des articles dédiés. Ensuite, Inciter les internautes à les partager et à les commenter.
YouTube prend en compte le nombre d’interactions autour de votre vidéo : la quantité de vues, les mentions « J’aime », les commentaires, les partages. Le site prend également en considération le « taux de rétention », c’est-à-dire la durée visionnée par l’internaute. Un bon taux de rétention est supérieur à 40%.
Le référencement vidéo vu dans le détail
Entrons maintenant dans le détail d’une optimisation améliorée. Nous avons relevé quatre points sur lesquels il nous semble important d’insister dans le cadre d’une stratégie d’optimisation perfectionnée : les métadonnées, le nom de fichier, la traduction et le linkbaiting.
Les métadonnées
Essentielles pour un bon référencement de votre vidéo, les métadonnées constituent sa carte d’identité à destination des algorithmes des moteurs de recherche. Elles comprennent les éléments suivants :
- Le titre : choisissez des termes attractifs, faites des mises à jour régulières et optimisez les titres de votre catalogue de vidéos afin qu’ils restent pertinents et efficaces, même pour des vidéos anciennes. Respectez la contrainte des 45 premiers caractères, qui sont déterminants (au-delà de 45 caractères, le titre n’est pas visible dans son intégralité dans les résultats de recherche).
- La description : seules les deux premières lignes apparaissent dans la page des résultats de recherche. N’oubliez d’y intégrer :
- le titre de la vidéo ;
- des appels à l’action (« Partagez ! », « N’oubliez pas de vous abonner à la chaîne », etc.) ;
- des liens (vers d’autres vidéos, des playlists, vos autres chaînes YouTube, votre Facebook et vos autres réseaux sociaux, vos sites externes, etc.)
- votre planning de programmation (s’il y a lieu)
- les produits ou techniques utilisés si votre vidéo est du domaine pédagogique (« Comment faire pour… »).
- Les mots-clés : établissez une liste de mots-clés standards correspondants aux thématiques de votre vidéo/chaîne. Essayez de mixer les mots-clés les plus recherchés sur YouTube à des termes qui sont spécifiques à votre vidéo. Limitez-vous : pas plus de quelques mots-clés. Répétez le titre et faites des mises à jour régulières.
Le nom de fichier
Le référencement est impacté par le nommage du fichier uploadé. Avant de le faire, veillez à ce que votre nom de fichier contienne les éléments suivants :
- le mot « vidéo »
- le nom de la chaîne
- le mot-clé descriptif de la vidéo
Par exemple, imaginons que vous désirez poster, sur la chaîne YouTube « Energies renouvelables », une vidéo sur les panneaux solaires. Le nom du fichier devra ressembler à :
« vidéo – énergies renouvelables – les panneaux solaires »
Le nom du fichier ne remplace évidemment pas l’optimisation des métadonnées, mais s’y additionne. C’est la combinaison des différents types d’optimisation qui constitue un parfait levier pour booster l’audience de votre vidéo sur YouTube.
Les traductions (sur YouTube)
Créer des sous-titres pour votre vidéo permet d’accroître le nom de vues en touchant une audience plus vaste qu’avec la seule bande son dans une langue donnée. Une vidéo sous-titrée en anglais peut voir sa popularité grandir de façon exponentielle. L’avantage est double :
- La vidéo élargit son audience en rendant les contenus compréhensibles à un public étranger ;
- La vidéo une fois transcrite booste son classement, car elle devient accessible à un plus grand nombre d’utilisateurs et qu’elle est ainsi mieux référencée par les moteurs de recherche.
Des sous-titres, même en français, permettent d’optimiser grandement le référencement, car Google en propose une traduction automatique, ayant pour effet d’augmenter l’audience de la vidéo à travers le monde – même si ces traductions sont souvent loin d’être parfaites.
Ne négligez pas l’importance des sous-titres. Dans la mesure où le référencement le plus efficace des vidéos passe par les métadonnées (titre, mots-clés, résumé, sous-titres), il serait dommage d’en laisser volontairement une de côté.
Une stratégie de linkbaiting à travers la vidéo
Pour inciter naturellement les internautes à créer des liens vers votre vidéo, rien ne vaut un contenu de qualité, intéressant et original, qui donne envie d’être partagé. Il faut, en effet, pousser les internautes à passer à l’action, avec :
- Une vidéo au contenu riche, qui ne soit ni copié, ni recopié depuis une autre vidéo ;
- Une vidéo dont le contenu est aisément compréhensible ;
- Une vidéo suffisamment bien réalisée pour convaincre l’internaute de la partager.
Les avantages d’une stratégie de linkbaiting ne sont plus à prouver, mais il n’est pas inutile de prendre un instant pour les rappeler ici :
- Vous gagnez du temps par rapport à une stratégie classique de netlinking ;
- Vous augmentez votre trafic de façon naturelle ;
- Vous améliorez votre référencement à coups de liens externes ;
- Vous vous assurez d’échapper au Pingouin de Google, qui veille à la qualité des liens externes : ce sont les internautes qui choisissent l’ancre qui mène à votre vidéo.
L’indexation : une étape primordiale
Pour finir, quelques précisions sur l’indexation de votre vidéo, une étape primordiale qu’il ne faut surtout pas ignorer. L’indexation se divise selon deux paradigmes : les sitemaps et les balises schema.org.
Les sitemaps vidéo. Google a amélioré ses sitemaps (qui cartographient les pages d’un site à destination des robots indexeurs) pour les adapter à différents formats de contenus, notamment les vidéos. Les sitemaps vidéo servent aux moteurs de recherche à indexer le contenu des fichiers vidéos (notamment titre et description) et peuvent également regrouper les URL d’un ou de plusieurs site(s) qui intègre(nt) des vidéos dans la plupart des formats (.mpg, .mpeg, .mp4, .mov, .avi, .flv, etc.).
Il faut toutefois respecter quelques limites. Google impose que les vidéos soient regardables en ligne, et que leur nombre total ne dépasse pas 50 000 occurrences par sitemap. Au-delà de ce nombre, il vous faudra créer plusieurs sitemaps et leur joindre un fichier d’index à l’attention de Google.
Les balises schema.org. Il y a quelques années, Google, Bing et Yahoo ! se sont entendus sur un format commun d’extrait enrichi (Rich Snippet), rendant possible l’insertion de la sémantique dans le code HTML, donc la description des vidéos sur le web.
Cette initiative de structuration des données (marquage vidéo) permet aux moteurs de recherche d’analyser et d’interpréter l’information de manière plus efficace. Cette solution permet aux robots indexeurs de devenir plus autonomes dans leur découverte des vidéos sur Internet et de ne pas se reposer uniquement sur les sitemaps fournies par les webmasters.
Pour intégrer les balises sémantiques schema.org à une vidéo, il suffit d’ajouter du code HTML à la vidéo qui se trouve sur votre page. Titre, description et URL de la miniature sont obligatoires, ainsi que le « embedURL » ou le « contentURL ». Les balises schema.org sont à utiliser conjointement au sitemap vidéo pour une efficacité optimale.
Attention, toutefois : une bonne indexation ne dispense pas de travailler à un référencement efficace. Ce sont tous ces outils combinés qui constituent, ensemble, une stratégie optimale de référencement pour votre vidéo.
Alors n’hésitez plus : pour optimiser votre visibilité, optez pour une stratégie de référencement complète qui comprend également la vidéo. Et appliquez les méthodes les plus efficaces pour vous assurer un bon référencement de cette vidéo.
9 Commentaires
Whaou, super article très complet !
J'aurais une question à propos de "l'effet inverse" : est-ce que diffuser une vidéo préalablement uploadée sur Youtube (et optimisée) sur une page de son site web permet de pousser le référencement de la page en question ?
Bonjour, cet article est vraiment trés complet.
La video est un vecteur de trafic important, et c'est vrai la conversion d'une fiche produit en ecommerce avec une video est plus qu'important. Je l'ai vérifié maintes fois sur la boutique en ligne naturiou.
Concernant la retouche video, j'utilise Kdenlive sur Linux Ubuntu, également disponible sous forme d'une image Virtual Box sur Windows (systeme de virtualisation de Sun Microsystems).
Les balises shema.org ne semblent pas être obligatoire pour les vidéos youtube, pour Google.
voir :
http://www.reelseo.com/embedded-youtube-indexed-google/
Cordialement
Renaud
Article très complet, et un vrai guideline, par contre je suis moins d'accord avec la correlation positionnement avec les sous-titrages.
Bien que ce fut le cas à moment donné, ou la vidéo pouvait ressortir sur les mots qu'on mettait en sous-titrage, dans le moteur de recherche de youtube, ce n'est plus le cas.
Bonjour,
Un peu déçu que seul le côté technique SEO du sous-titrage ai été abordé, le sous-titrage c'est également atteindre un public en situation de handicap (sourds, malentendants) qui je vous le rappel sont plusieurs millions en France. Cela aurait donné une dimension un peu plus humaine à l'article.
http://www.web-pour-tous.org/spip.php?article139
Merci pour cet article très riche sur le #SEO Vidéo. Il est donc primordial avant de mettre en place des contenus vidéos de tenir compte de toutes ses données (sous-titres, mots clés, tags, nom du fichier, descriptif...).
Cordialement
Laurent Congras
Consultant & formateur web
Bonjour,
Très bon article, le gros problème de la vidéo "bonne vidéo" c'est le tarif. Faire comprendre à une entreprise que c'est un métier, qui demande des compétences, du matériel et du temps.
Du coup pas toujours facile de vendre l'idée de la vidéo pour le référencement. Mais je pense que cela devrait évoluer rapidement dans les années à venir.
En tous les cas merci pour votre analyse.
Bonjour et merci pour cet article. je me permets de poster ici le lien vers un autre site qui a effectué une étude sur des millions de chaines youtube, et qui en gros, contredit un peu ce qui est dit ici..mots clés, longueur de la vidéo etc..en gros la règle c'est que plus tu es connu, et plus t'es regardé... plus t'es regardé, et plus tu es connu..c'est un cercle vicieux qui met toujours en avant les mêmes, et la gloire du départ joue parfois à quelque chose de totalement différent: un youtuber qui met une vignette d'une fille à moitié nue, récolte d'emblée des millions de clics et de vue..la même video sans vignette en ferait des centaines...
mais de bons mots clés et tout le reste (video de qualité etc) ne transformeront jamais une vidéo peu regardée en une vidéo planétaire..d'après leur conclusion en tout cas.Et même leurs conclusion n'expliquent pas les résultats obtenus sur youtube et donc sur son propre site internet.
voici le lien https://backlinko.com/youtube-ranking-factors
quand a rajouter des balises shema.org après coup sur plusieurs centaines de vidéos quand celles-ci sont déjà mises sur le site...ca parait un peu lourd et fastidieux..
le fait de bien nommer la vidéo à l'upload est mentionné partout, par contre c'est la première fois que je lis qu'il faut rajouter "video" dans le titre du fichier...avez vous des sources qui mentionnent cela??
merci en tout cas pour les infos!
Tu as raison : la popularité d'une vidéo ou d'une chaîne impacte sa visibilité, et augmente d'autant plus sa présence. Mais cela n'enlève rien aux conseils donnés ici : avec une popularité similaire, les vidéos mieux complétées seront mieux référencées.
merci! oui je veux bien le croire, mais il y a tellement d'exemples contradictoires sur les plateformes videos que comprendre comment fonctionne l'algo youtube et google relève de l'impossible pour moi. D'ailleurs, depuis peu, youtube a complètement changé de code : lorsqu'on visite le code de la page d'une vidéo youtube, tout a changé. La longue liste de tag qu'on créait à l'upload de la vidéo n'apparait plus nulle part. Est-ce que cela signifie que ca ne rentre plus en compte?? bref...quand on lit des articles comme le lien que j'ai posté précédemment, on se dit que ca ne sert à rien de lutter..Merci en tout cas pour les conseils
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